24 mai 2017

Roger Moore

Je pourrais dire un mot sur ma tristesse suite à l'attentat de l'Aréna à Manchester, et ce n'est pas parce que je vais faire un article de blog sur le décès de Roger Moore que ça minimise ma peine devant cette horreur qui perdure, mois après mois, où dès qu'on pense que c'est terminé, ça recommence.
Roger Moore, donc.
Pourquoi je vous en parle ? Parce qu'il a un vrai lien avec l'un de mes romans. Les classes dans lesquelles j'ai fait des interventions le savent déjà, mais vous peut-être pas... Ce n'est pas un hasard si le héros d'Ascenseur pour le futur s'appelle Brett !
Dans cette histoire de voyage dans le temps, au moment de choisir le nom du personnage, j'ai décidé de prendre un acteur et ses différents rôles pour identifier le personnage à travers les époques qu'il traverse (pour éviter d'avoir "le Brett de 10 ans dit au Brett de 40 ans que le Brett de 80 ans..." ça aurait été très très lourd, et on se serait mélangé dans les Brett).
Dans la toute première version du roman, le personnage qui venait du futur s'appelait donc Roger et avait 80 ans (depuis, c'est Lucas, 14 ans, qui s'y colle !). Il s'agissait en réalité de Brett, vieux, qui venait se sauver lui même quand il avait 10 ans...
Pour trouver le prénom de mon héros, je me suis mis dans la peau de sa mère. Il se trouve que sa mère est fan de Roger Moore. C'est son James Bond préféré. Par un hasard étonnant, c'est aussi mon James Bond préféré... Sauf que mon Brett a moi est né en 1980, donc j'ai décidé que sa mère lui donnerait plutôt le prénom d'un autre personnage, dont elle a suivi les aventures dans les années 70 !
Donc, nous avons "Brett", comme Lord Brett Sinclair dans Amicalement Vôtre (sauf qu'il n'a que 10 ans dans l'histoire)...


Et quand Brett va se voir, dans le futur, à 40 ans, il va se trouver pas mal... un peu comme ce fameux James Bond qu'aime sa mère ! Nous aurons donc "James" pour le désigner à 40 ans.

Et initialement, "Roger", comme Roger Moore, pour dissimuler son identité quand il a 80 ans...









Finalement, on ne voit plus "Roger" dans Ascenseur pour le futur, car, après discussion avec des éditeurs lors de l'envoi de la première version, cela amenait trop le roman à creuser le thème de la nostalgie (on avait ce papy de 80 ans qui voyait ses parents jeunes, en bonne santé, qui retrouvait ses jouets...).



Je suis convaincue qu'on peut parler de nostalgie aux enfants et aux adolescents. Vous n'avez qu'à regarder ce que font les studio PIXAR, et vous comprendrez... on peut parler de CARS, de Toy Story 3 ou de Vice Versa, par exemple, hein !

 
 


Mais j'ai quand même compris ce qu'on essayait de me dire sur le rythme du roman, et la façon dont il pouvait être plus universel avec un personnage adolescent, venant de l'époque du lecteur (Lucas, donc, prénom très donné pour la génération actuellement au collège... ce qui n'est pas un hasard non plus).


La version avec Lucas était plus dynamique, et pouvait amener un vrai dialogue entre les parents et les enfants sur le thème "et toi, comment tu voyais le futur quand tu avais mon âge ?" "Est-ce que tu pensais vraiment qu'il y aurait des voitures qui volent en l'an 2000 ?" "Comment tu as pu survivre sans téléphone portable et sans Internet ???", donc, finalement, c'est celle que nous avons gardée (et que vous pouvez lire actuellement !).



Sur la couverture : Lucas !

Même si "Roger" n'est plus dans le texte, c'est important pour moi de rendre hommage à Roger Moore aujourd'hui, car il fait aussi partie de l'histoire de ce roman...



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